Se sentir seul, même entouré : la solitude qui ne dit pas son nom
- markowiaksabrina5
- il y a 1 jour
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Par Sabrina Markowiak, psychopraticienne – psydijon-sabrina.com
Il y a des solitudes peuplées.Des dîners où l’on rit, des familles bruyantes, des couples qui s’aiment — et pourtant, au cœur de ce mouvement, une impression discrète mais tenace : celle d’être seul, étranger, un peu à part.
Ce n’est pas le manque de présence.C’est un manque de lien intérieur.Une sorte de distance subtile entre soi et le monde, entre ce qu’on vit et ce qu’on ressent vraiment.On participe, mais on ne s’y trouve pas.
La solitude en toutes circonstances
Certaines personnes me confient :
« Même entourée, je me sens seule. »« Je peux parler, rire, être aimée… et pourtant, au fond, je me sens vide. »
Ce sentiment n’a rien à voir avec la timidité ni même l’isolement.C’est une solitude existentielle, souvent ancienne, tissée dans l’histoire affective.Parfois, elle naît de blessures précoces : un manque d’écoute, une présence parentale absente ou inconsistante, une enfance où il fallait déjà “tenir”.Alors l’adulte, plus tard, continue à tenir — mais sans jamais vraiment se reposer dans la présence d’un autre.
Cette solitude qui résiste au monde
C’est une solitude paradoxale, car elle ne dépend pas des circonstances.On peut la ressentir dans une fête, dans un couple, dans une réussite professionnelle.C’est une forme de désaccordage intérieur, une impression que rien n’atteint vraiment, que tout glisse sur la surface du vécu.
Le danger, c’est qu’on finit par s’y habituer.À force d’être seul au milieu des autres, on développe une sorte d’auto-suffisance défensive.On se dit “je n’ai besoin de personne”, quand en réalité, on n’a simplement plus trouvé comment être rejoint.
La confusion entre être seul et être soi
Il existe pourtant une différence fondamentale entre la solitude subie et la solitude choisie.La première isole et vide, la seconde relie et recentre.Apprendre à être seul, c’est réhabiliter un espace intérieur où l’on se retrouve — non pas parce que les autres manquent, mais parce qu’on veut enfin se rencontrer soi-même.
Le travail thérapeutique permet justement ce passage :transformer une solitude douloureuse en présence à soi.Comprendre d’où vient cette impression d’être seul, quelles expériences l’ont façonnée, et surtout, comment on peut cesser d’en faire une fatalité.
Quand le lien devient possible
Le sentiment de solitude n’est pas une condamnation, c’est un message.Il dit le besoin d’un lien plus vrai, plus profond — pas forcément avec plus de monde, mais avec plus de sens.Et parfois, la première relation à reconstruire, c’est celle qu’on entretient avec soi.
Car être accompagné, écouté, reconnu dans sa solitude, c’est déjà ne plus être seul tout à fait.C’est mettre des mots là où le silence tenait la place.Et quand on commence à se dire, quelque chose s’ouvre.Une lumière minuscule, certes, mais tenace.Celle qui rappelle que le lien, même abîmé, peut toujours renaître.
🌿 Sabrina Markowiak Psychopraticienne à Pouilly-en-Auxois et Dijon Accompagnements individuels – exploration du lien à soi et aux autres📍 6 rue Lamartine – 21320 Pouilly-en-Auxois📞 07 82 23 48 88
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